L'épicerie

 

Les vitrines miniatures de Serge CORMIER

 

Vitrine miniature : "L'épicerie - Chez Liline"

Retour à l’accueil  

 

Vitrine fermée

 

 

 

Fiche technique

Dimensions

Largeur : 30 cm
Hauteur : 24 cm
Profondeur : 17,5 cm

Année de fabrication

2012

Documentation

Sites internet de l’historique des différentes marques.

Principes
de ce genre de boutique

Le charme de ce genre de vitrine repose sur la quantité et la diversité des produits exposés dans la boutique. Lors de la fabrication de ces produits, il ne faut donc pas hésiter en à faire un certain nombre. Vous imaginez-vous entrer dans une épicerie où un seul paquet de gâteaux voisine avec un seul paquet de café ?

 

 Pour zoomer et visiter la boutique en version panoramique,
cliquez sur l’image

 

 

Histoire du métier

L’épicerie a des origines très anciennes, mais cette profession était très différente de ce qu’elle est aujourd’hui. Cette corporation est née des marchands itinérants qui traversaient les continents en rapportant divers produits de contrées lointaines. Parmi ces denrées, on y trouvait des épices de toutes sortes. L’opportunité de revendre ces épices à la population fit naître une profession : les épiciers !

Les épices étaient aussi bien utilisés en cuisine que pour soigner les petites maladies. En cuisine, ils agrémentaient et relevaient les plats. Mais ce sont ses qualités médicinales qui vont faillir causer la perte de cette profession.

Avec les épices, se sont développées des recettes qui rendaient curables des maux très divers. Les apothicaires virent alors d’un mauvais œil leur clientèle préférer ces recettes à leurs potions traditionnelles. Ils demandèrent donc au roi d’accorder aux apothicaires le monopole de la vente de tous les produits ayant des qualités médicinales. Ce privilège leur ayant été accepté, du jour au lendemain l’épicier n’eut plus le droit de vendre d’épices et perdit ce qui était la raison d’être de son commerce. La profession s’adapta à cette nouvelle situation et s’orienta vers la vente de produits destinés à la nourriture.

 

 

 

               

 

Intérieur de la vitrine

 Pour zoomer et visiter la boutique en version panoramique,
cliquez sur l’image

 

Combien d’hypermarchés donneront envi à nos enfants de jouer à la marchande ? Ce jeu, tant prisé des petites filles, est principalement né de l’habitude qu’elles avaient d’accompagner leurs parents dans les petits commerces.

 

 

Les panneaux émaillés

Les panneaux publicitaires émaillés furent très répandus avant que les matières plastiques ne se démocratisent. On les trouve aussi bien à l’extérieur, comme cette publicité Kub, ou sur des objets publicitaires comme ce thermomètre « Banania ». Ces panneaux sont très faciles à imiter en miniature.

La publicité « Kub » et le thermomètre « Banania »

La méthode de fabrication pour ces deux panneaux publicitaires émaillés est le même. Ces plaques furent d’abord imprimées sur un papier photos. Ensuite, la plaque servant de support fut taillée et formée dans un bois dur. Poncée finement, sa finition doit être impeccablement lisse. Car ensuite, on va enduire de colle blanche le dos de la publicité imprimée et la poser sur la plaque de bois. On va mettre une plaque de polystyrène entre la feuille de papier et la plaque de bois et mettre le tout en presse très fortement. Avec l’humidité de la colle, le papier prend la forme de la plaque. Il faut attendre que la colle soit sèche pour retirer la presse. Une fois défait de la presse, il faut faire les finitions (en coupant le papier en trop) et vernir avec un vernis acrylique brillant.

 

Les cageots de légumes

Comme je le dit souvent, il est plus simple de faire du vrai plutôt que d’imiter le vrai. Ce sont donc de vrais cageots. Ils ont été taillés dans le tour d’une boite de camembert en bois. Il faut d’abord vieillir le bois pour lui donner son aspect final (voir plus loin). Puis découper chaque pièce qui composera le cageot, comme pour en fabriquer un vrai. Enfin, on assemble ces pièces avec une goute de colle à bois. Les angles sont renforcés avec des allumettes.

 

 

 

 

Trucs et astuces

Comment vieillir et salir du bois ?

Il faut d’abord bien le poncer. Ensuite, le teinter avec du brou de noix. On peut jouer sur la couleur de celui-ci en ajoutant de l’eau. Reste maintenant à le vieillir. J’ai toujours dans une petite boite, de la poussière que j’ai recueillie sur de vieilles poutres dans un grenier. Quant la teinture du bois est sèche, je le frotte avec un peu de cette poussière. Il prend petit à petit l’aspect désiré.

 

 

Le cageot à bouteilles

La technique est exactement la même que pour fabriquer les cageots de légumes. C’est le modèle de cageot qui change, puisqu’il n’y a pas de renforts dans les angles. De plus, il faut faire les séparations entre les bouteilles. La teinture est un peu plus foncée. Les lettres qui apparaissent sont faites à l’encre de chine. Attention à être léger sur ce point. Il vaut mieux travailler avec une aiguille fine et que certaines lettres soient effacées.

 

Le sac de pommes de terre

Le sac de pommes de terre est fait en deux temps. Tout d’abord, on fabrique l’intérieur du sac, autrement dit le tas de pommes de terre. J’ai fait un boudin avec de la pâte durcissant à l’air et avec un petit tube de stylo, j’ai fait dans ce boudin des petites marques matérialisant des pommes de terre sur toute la surface. Quand cet amas de pommes de terre a été sec et dur, je l’ai enduit de colle blanche et recouvert de la toile en la tirant par l’arrière. Puis j’ai mis le tous en presse entre deux plaques de polystyrène. La toile prit alors la forme des pommes de terre. Pour peindre la toile, j’ai teinté de l’eau avec du brou de noix. On peut le faire avec une teinture pour bois.

 

 

Les bouteilles

Voilà un domaine où le respect de l’échelle est capital. Il ne faut surtout pas se fier à son œil. Pour faire des bouteilles à l’échelle 1/20e, j’ai essayé plusieurs méthodes. J’ai finalement adopté le tube d’encre de stylos à bille. Récupérez le petit tube qui contient l’encre. Pour le vider de son contenu, ou le nettoyer proprement s’il est déjà vide, le mettre à tremper verticalement dans un bocal rempli de White Spirit. Au bout de quelques jours, l’encre est descendue au fond du bocal. Pour finir le nettoyage, on introduit un petit bout de coton dans le tube, que l’on pousse jusqu’à l’autre extrémité avec une tige métallique.

Pour faire une bouteille, il suffit d’allumer une bougie. On approche doucement le tube horizontalement de la flamme sans la toucher et en tournant continuellement le tube sur lui-même pour qu’il s’assouplisse sur toute sa périphérie en un point seulement. Quant le tube commence à devenir transparent, éloignez-le de la flamme et écartez doucement les deux parties du tube sans le casser. Restez immobile ainsi 4 à 5 secondes. Quand il est redevenu froid et donc solide, vous pouvez couper au milieu du rétrécissement pour obtenir deux goulots de bouteilles. Coupez chaque section à 1,5 cm (échelle 1/20e) et obtenez deux bouteilles. On peut ensuite les peindre et utiliser un vernis brillant pour la finition. Mettez la collerette, le bouchon, l’étiquette (téléchargeable ici à l’échelle 1/20e) et fabriquez en sans modération !

Le Pierrot-Gourmand

Vous souvenez vous de ces sucettes « Pierrot Gourmand ». Celui-ci fait 1 cm de haut. Il est réalisé avec de la pâte durcissant à l’air, puis peint et enfin verni pour obtenir cet aspect porcelaine. Les sucettes sont faites dans du fil téléphonique aplati. Chaque sucette est ensuite peinte de couleur différente.

 

 

La pièce de un centime d’euros
permet voir la grandeur réelle des objets.

 

 

 

               

 

 

 

Le rayon des conserves

C’est la partie la plus facile de la boutique. Elle consiste à couper en série des sections de tourillon en bois à la dimension désirée (suivant l’échelle, ici en diamètre 5 mm). Ensuite, il faut peindre le dessus de chaque section avec une peinture de couleur argent. Puis enfin, découper les étiquettes (téléchargeable ici) et les coller autour de chaque boite. On peut faire des boites de deux tailles différentes pour représenter les boites de 1 kg et les boites de 500 g. Il ne faut pas hésiter à en faire suffisamment.

Note : les imprimables sont à l’échelle 1/20e.

 

le respect de l’échelle

Un point est très important pour ce type de vitrine : le respect de l’échelle. La multiplicité et la diversité des produits exposés obligent à une grande vigilance dans ce domaine. Un ou deux millimètres de différence et quelque chose ne va pas. C’est alors qu’un pot de yaourt est plus gros qu’un bocal de cornichons ! Il ne faut pas hésiter à mesurer les objets réels et à les convertir à l’échelle.

Les boites de gâteaux

Ce sont des incontournable. Comment faire des boites de biscuits de 3 mm de large sur 1 cm de long ? C’est très simple. Dans une petite chute de carton bois de 3 mm d’épaisseur, on découpe nos boites. Ensuite, on les habille avec les étiquettes en développé (téléchargeable ici). Là encore, il ne faut pas hésiter à en faire suffisamment. Au moment de les mettre en rayon, se seront les mieux réussis que l’on présentera en avant.

Note : les imprimables sont à l’échelle 1/20e.

 

 

 

 

Les boites en général

Pour toutes les boites en général (pâtes, riz, céréales, lessives, etc.) on procédera exactement comme pour les boites de gâteaux. Seul l’épaisseur et les dimensions du support changeront en fonction du produit à fabriquer.

 

Le rayon crèmerie

Les boites de camemberts sont faites avec une rondelle de tourillon de bois, recouverte d’une étiquette. Pour les yaourts, fabriquer un support conique dans une brochette de bois à la dimension souhaitée et l’habiller avec l’étiquette imprimable (téléchargeable ici). Retailler le fond si nécessaire. Ajouter une petite pastille de papier de couleur pour faire le couvercle.

La motte de beurre est faite en pâte blanche durcissant à l’air, puis peinte de couleur jaune pâle. Les œufs sont des petites billes ovalisées de pâtes durcissant à l’air, peintes. Le panier à œufs est fait de fils de lin tressé et teinté au vernis acrylique. Un fil de lin teinté au brou de noix a également été utilisé pour faire deux passages de tressage décoratif.

La pièce de un centime d’euro
 permet voir la grandeur réelle des objets.

 

 

 

 

 

 

 

La guerre des vaches

Léon Bel, avec sa société installée à Lons-le-Saunier, développe un produit qui eut tout de suite beaucoup de succès : « La vache qui rit ». Très vite les gens furent séduit par un fromage en portions, qui ne se met pas au frais, économique, etc. De nombreux concurrents plus ou moins sérieux virent le jour. En 1926, la société Grosjean, également installée à Lons-le-Saunier, met sur le marché son propre produit avec pour slogan «Le rire est le propre de l’homme ! Le sérieux celui de la vache ! La vache sérieuse. On la trouve dans les maisons sérieuses ». Léon Bel vit ce produit et ce slogan comme un préjudice pour « La vache qui rit ». Après cinq années de poursuites judiciaires à rebondissements, la Cour d’Appel de Paris a interdit à la société Grosjean d’exploiter, à partir de mars 1959, “La Vache sérieuse”. C’est l’affiche originale de « La vache sérieuse » qui est exposée ici.

 

 

 

 

 

 

À votre atelier !

 

 

 

Le mobilier

Après un certain nombre de recherches, j’ai opté pour un intérieur en bois peint de couleur vert tendre. Cette couleur à la particularité de faire ressortir tout objet qui est à son contact. Tout les meubles étant peints, j’ai donc pu les fabriquer en carton bois de 3 mm d’épaisseur pour les montants et 1 mm pour les étagères. Si vous désirez vous inspirer de cet intérieur, téléchargez les plans des meubles utilisés ici. Ces plans sont au format A4. Ils comprennent :

ü  Le présentoir à légumes ;

ü  Le comptoir de caisse ;

ü  Le meuble du rayon crèmerie ;

ü  Le meuble principal de face ;

ü  Le meuble du rayon des bouteilles.

 

 

Télécharger les plans de meubles

Télécharger les imprimables

 

 

 

 

               

 

 

 

 

 

Trucs et astuces

Comment ne pas avoir des filets de colles partout ?

Je vois beaucoup de miniaturistes se battre avec les filets de colle universelle. Comment ne pas avoir ce problème ? Deux méthodes :

Ne pas utiliser de colle universelle ! Et oui, je ne l’utilise pratiquement jamais. J’assemble presque toujours mes pièces, soit à la colle à bois, soit à la colle vinylique blanche. En séchant elle devient transparente et invisible si elle est posée proprement.

Si vous voulez absolument utiliser de la colle universelle, la méthode consiste à poser une petite goutte de colle, non pas sur la pièce à assembler, mais sur la pointe d’un cure-dent. Ensuite on dépose cette goutte sur la pièce à assembler en tournant le cure-dent sur lui-même pour casser le filet de colle.

 

 

 

 

Retour

en haut de la page

 

Retour à l’accueil