Le décor mural
L’aménagement intérieur joue un rôle important dans
l’ambiance de cette vitrine. J’ai choisit d’avoir un décor mural en
trompe-l’œil. Il faut toutefois veiller à ce que ce décor ne prenne pas le
pas sur les sujets principaux. Il ne faut donc surtout pas utiliser de photo.
Un décor mural dans des tons pastel convient mieux. Cela permet de donner une
note de pierres et d’espace.
Pour ce décor, j’ai dessiné la base de la construction en
perspective sur une papier aquarelle. J’ai ensuite peint cette fresque avec
de l’aquarelle. Une fois la fresque achevée, il faut couper le papier au raz
des piliers de pierre, et la coller dans l’angle de la pièce. Le revêtement
mural qui couvre le reste de la boutique doit être en accord avec cette
fresque.
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Les présentoirs
J’ai choisi, pour ce style de boutique, des rayonnages en
métal, doré et chromé. Bien que d’aspect moderne, j’ai trouvé que cela
faisait plus léger que le bois, et rappelait les meubles de jardin. Ils sont
fabriqués en fils électriques rigides. Les parties principales sont en
section de 2,5 mm², les parties intermédiaires en 1,5 mm² et les volutes
dorées en fils de laiton de 1 mm, ou en fils téléphoniques.
Pour construire chaque présentoir, le mieux est de le
dessiner à l’échelle sur une feuille de papier. Avant de former les éléments,
il est important de bien nettoyer les fils électriques en décapant au papier
de verre fin chaque longueur. Cela facilitera la prise de la soudure que nous
aurons à faire. Ensuite, on forme chaque élément individuellement en le
posant sur le dessin. Lorsque nous avons tous les éléments de prêts, il faut
prendre une plaque de bois sur laquelle on va placer la feuille de dessin
représentant la partie à assembler. On positionne chaque élément à sa place,
en l’immobilisant avec des épingles enfoncées dans la planche de bois.
Lorsque l’ensemble est immobilisé, on peut faire les soudures avec un fer à
souder et de l’étain. Il est intéressant, pour ce genre de soudure, d’avoir
de la pâte décapante..
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Celle-ci accélère la prise de la
soudure, et permet de ne pas avoir à chauffer trop longtemps chaque pièce. On
évite ainsi de voir certaine soudure fondre lorsque l’on en fait une autre à
côté. On procède ainsi pour chaque ensemble plat formant le présentoir. On
peut ensuite construire le présentoir en assemblant ces parties entre-elles.
Lorsque le présentoir est fabriqué, il ne faut pas oublier de le nettoyer en
le brossant avec de l’eau savonneuse afin de dégraisser les soudures. On peut
ensuite le peindre librement.
La table
La table permet d’y placer les
ustensiles indispensables au métier de fleuriste (ciseaux, sécateurs,
ficelle, ruban, etc.) Elle est assortie aux présentoirs, avec un
plateau de marbre rose. Sous la table, l’arrosoir, le seau, et la pelle sont
faits avec une feuille de cuivre travaillée et soudée. L’anse de l’arrosoir
est petit bout de fil électrique. Le tout est peint ensuite couleur métal. On
peut ajouter des petits points de rouilles avec une peinture couleur cuivre.
Les ciseaux et le sécateur sont
fait avec un petit bout de fil de téléphone plié et soudé, puis limé pour
donner la forme finale. Un peu de peinture rouge finit le sécateur.
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Un rosier

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Les pots de
fleurs
Pour fabriquer des pots de fleurs en série, j’utilise le
tour à bois (ou plutôt la perceuse transformée en tour). On peut faire des
pots de plusieurs tailles. Il n’y a que les pots particuliers qui sont faits
autrement (par exemple un bouchon de dentifrice. Pour le bois à utiliser, je
prends des tourillons de hêtre. C’est un bois dur et peu fragile. Avant de
tronçonner chaque pot, je le ponce en faisant tourner la perceuse. On obtient
un ponçage régulier. Une fois la pièce poncée, je la tronçonne et passe au
pot suivant. Un moyen pratique pour manipuler des pièces à peindre consiste à
piquer une épingle sous le pot, et de la tenir dans une pince à linge.
Quand tous les pots sont taillés, je fais un apprêt blanc
avec de la peinture mat. Ensuite je lui donne la couleur de la terre cuite.
Mais cette couleur est trop neuve. Il faut que le pot soit terni et sali pour
paraître vrai. J’ai, pour ce faire, mis au point une technique simple et
efficace. Je me suis aperçu que la peinture aquarelle est mate et
transparente. Ce sont ces deux particularités que j’exploite. Je commence par
faire un lait blanc avec une goute d’aquarelle blanche et beaucoup d’eau. On
recouvre ensuite les pots de ce lait. En séchant, la couleur du pot se ternit
et se patine. On passe des couches successives jusqu’au résultat souhaité.
Si, ensuite, on veut faire des coulures de terre, on procède de même en
utilisant une ombre brulée à la place du lait blanc.
Les Iris
Tous les feuillages sont faits en papier. Je leur donne
leurs formes et je les peints en utilisant au moins trois vert différents.
Pour les fleurs, elles peuvent être faites avec du papier ou des petits
morceaux de tissus fins. Le moindre détail doit être représente pour que le
tout soit crédible.
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Les fleurs
Pour créer de la variété, il faut combiner les formes, les
tailles et les couleurs des plantes. Les plantes comportent toutefois un
avantage : les végétaux étant continuellement en croissance, l’échelle
n’est pas une contrainte. Il faut toutefois rester dans une logique et ne pas
en abuser (qu’un brin de muguet n’ait pas la taille d’un rosier).
Chaque plante doit être à considérer comme une maquette à
part entière. Avant de commencer, il faut prendre le temps d’observer le
modèle, et de le décomposer en éléments à assembler. On peut classer ces
éléments en trois catégories : les parties en bois, les feuilles et
verdures, les fleurs. Nous verront quelques trucs pour chaque plante.
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Diverses fleurs
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Une corbeille de muguet
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Le muguet
Le muguet est très simple, et ce,
précisément à cause de sa miniaturisation. Les brins ne font que 1 cm de
haut. Les feuilles sont faites comme pour les autres plantes, avec du papier.
Ne pas hésiter à peindre en utilisant deux ou trois nuances de vert
différentes. Ce détail fait plus vrais. Pour les clochette, on prend un fils
de tissus central peint en vert (identique au feuillage), et on pose en
intercalant des gouttes de peinture blanche sans eau.
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Un cyclamen
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Des arums
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Les fougères
Pour fabriquer les fougères, on prend un morceau de tissus
à grosse trame (comme les anciens draps de coton), que l'on peint en vert.
Puis on découpe dedans chaque feuille entière dans son ensemble. Pour la
nervure centrale, il faut prendre du fil métallique (fil téléphone dénudé)
d’une longueur égale au le double de la hauteur de la feuille. Il faut
l'enduire de peinture verte identique à celle de la feuille, mais sans eau,
et le poser au centre de la feuille. Il va former la nervure et la tige.
Quand la peinture est seiche, on retire les fils de trame de chaque côté de
la tige centrale. On peut alors donner la forme à chaque feuille et les
piquer dans un pot pour former la fougère.
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Deux fougères
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Des roses coupées
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Rosiers et roses
On est ici sur une plante qui se compose de trois
parties : le bois, les tiges et leurs feuilles, et les fleurs. Chaque
partie sera faite séparément, et on assemblera le tout ensuite.
La partie bois est faite avec du fil électrique souple
(c’est-à-dire composé de plusieurs brins assemblés). Il faut prévoir environ
5 à 8 cm de fil. Je torsade un partie du fils sur 2 cm. Les fils qui
dépassent sont ensuite assemblés par groupe de deux ou trois pour former les
branches de base, sur 3 à 5 mm. Puis les fils restant sont
séparés pour former les tiges. Si on dispose d’un fer à souder, il
est bon de souder à l’étain le tronc et les branches. Ceux-ci seront peints
avec des nuances de marron terne. Les tiges seront-elles peintes en vert.
Pour les feuilles, je peints en vert un morceau de papier
sur ses deux faces. Quand la peinture est seiche, je déchiquette des petits
morceaux avec la pointe d’une pince brucelles. Chaque feuille sera ensuite
coller le long des tiges en les fixant avec une goutte de peinture verte sans
eau.
Il ne reste plus que les fleurs. Il faut prendre une bande
de 5 mm de papier (10 cm de long pour être à l’aise. On plie en deux cette
bande dans le sens de la longueur. Après avoir enduit cette bande de colle
blanche, on pince l’une des extrémités dans une pince fine. On enroule
ensuite la bande au bout de la pince en la pliant d’un demi tour sur
elle-même régulièrement. La rose se forme. On peut la piquer sur une épingle
pour la peindre. Pour le coller au bout des tiges, j’utilise une goute de peinture
verte sans eau. On peut ainsi faire des roses de différentes couleurs, en
série.
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