La fleuriste

 

Les vitrines miniatures de Serge CORMIER

 

Vitrine miniature : "La fleuriste"

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Vitrine fermée

 

 

 

Fiche technique

Dimensions

Largeur : 30 cm
Hauteur : 24 cm
Profondeur : 17,5 cm

Année de fabrication

2005

Documentation

Encyclopédie pratique des plantes d’intérieur
(Ed. Hachette Pratique)

But recherché

Le défit à relever consista, cette fois, à fabriquer des plantes et des fleurs qui puissent être identifiées au premier coup d'œil, malgré l’échelle 1/20e. La plupart des fleurs ne dépassent pas 1,5 cm de haut. Je démontre ici qu’il est possible de miniaturiser des végétaux, en respectant avec exactitude les caractéristiques de chaque plante. De plus, la beauté de cette vitrine repose sur la variété et le nombre de plantes exposées.

 

 

 

Histoire du métier de fleuriste

Le métier de fleuriste fut longtemps un « petit métier » exercé aux coins des rues, sur une charrette telle qu’utilisaient les commerçants de quatre saisons. Ce n’est qu’à partir de la seconde moitié du xxe siècle que l’on découvrit des fleuristes établis de façon permanente. D’abords installés dans des échoppes, ils ne tardent pas à s’implanter dans des pas de portes.

Ne bénéficiant donc pas de l’histoire d’une corporation, les écrits qui la décrivent sont pratiquement inexistants. Cette activité ne fut reconnue comme profession que récemment. Contrairement aux autres vitrines miniatures, le but de celle-ci ne peut donc pas être une reconstitution historique d’un contexte professionnel.

 

               

 

Vitrine ouverte

 

 

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Le secret

On ne le répètera jamais assez, le secret du succès de cette vitrine ne consiste pas à utiliser un outillage sophistiqué. Il s’agit plutôt de faire appel à son imagination lors de la réalisation de chacune des plantes.

 

 

 

Le décor mural

L’aménagement intérieur joue un rôle important dans l’ambiance de cette vitrine. J’ai choisit d’avoir un décor mural en trompe-l’œil. Il faut toutefois veiller à ce que ce décor ne prenne pas le pas sur les sujets principaux. Il ne faut donc surtout pas utiliser de photo. Un décor mural dans des tons pastel convient mieux. Cela permet de donner une note de pierres et d’espace.

Pour ce décor, j’ai dessiné la base de la construction en perspective sur une papier aquarelle. J’ai ensuite peint cette fresque avec de l’aquarelle. Une fois la fresque achevée, il faut couper le papier au raz des piliers de pierre, et la coller dans l’angle de la pièce. Le revêtement mural qui couvre le reste de la boutique doit être en accord avec cette fresque.

 

 

Les présentoirs

J’ai choisi, pour ce style de boutique, des rayonnages en métal, doré et chromé. Bien que d’aspect moderne, j’ai trouvé que cela faisait plus léger que le bois, et rappelait les meubles de jardin. Ils sont fabriqués en fils électriques rigides. Les parties principales sont en section de 2,5 mm², les parties intermédiaires en 1,5 mm² et les volutes dorées en fils de laiton de 1 mm, ou en fils téléphoniques.

Pour construire chaque présentoir, le mieux est de le dessiner à l’échelle sur une feuille de papier. Avant de former les éléments, il est important de bien nettoyer les fils électriques en décapant au papier de verre fin chaque longueur. Cela facilitera la prise de la soudure que nous aurons à faire. Ensuite, on forme chaque élément individuellement en le posant sur le dessin. Lorsque nous avons tous les éléments de prêts, il faut prendre une plaque de bois sur laquelle on va placer la feuille de dessin représentant la partie à assembler. On positionne chaque élément à sa place, en l’immobilisant avec des épingles enfoncées dans la planche de bois. Lorsque l’ensemble est immobilisé, on peut faire les soudures avec un fer à souder et de l’étain. Il est intéressant, pour ce genre de soudure, d’avoir de la pâte décapante.. 

 

Celle-ci accélère la prise de la soudure, et permet de ne pas avoir à chauffer trop longtemps chaque pièce. On évite ainsi de voir certaine soudure fondre lorsque l’on en fait une autre à côté. On procède ainsi pour chaque ensemble plat formant le présentoir. On peut ensuite construire le présentoir en assemblant ces parties entre-elles. Lorsque le présentoir est fabriqué, il ne faut pas oublier de le nettoyer en le brossant avec de l’eau savonneuse afin de dégraisser les soudures. On peut ensuite le peindre librement.

 

La table

La table permet d’y placer les ustensiles indispensables au métier de fleuriste (ciseaux, sécateurs, ficelle, ruban, etc.)  Elle est assortie aux présentoirs, avec un plateau de marbre rose. Sous la table, l’arrosoir, le seau, et la pelle sont faits avec une feuille de cuivre travaillée et soudée. L’anse de l’arrosoir est petit bout de fil électrique. Le tout est peint ensuite couleur métal. On peut ajouter des petits points de rouilles avec une peinture couleur cuivre.

Les ciseaux et le sécateur sont fait avec un petit bout de fil de téléphone plié et soudé, puis limé pour donner la forme finale. Un peu de peinture rouge finit le sécateur.

 

 

Un rosier

Les pots de fleurs

Pour fabriquer des pots de fleurs en série, j’utilise le tour à bois (ou plutôt la perceuse transformée en tour). On peut faire des pots de plusieurs tailles. Il n’y a que les pots particuliers qui sont faits autrement (par exemple un bouchon de dentifrice. Pour le bois à utiliser, je prends des tourillons de hêtre. C’est un bois dur et peu fragile. Avant de tronçonner chaque pot, je le ponce en faisant tourner la perceuse. On obtient un ponçage régulier. Une fois la pièce poncée, je la tronçonne et passe au pot suivant. Un moyen pratique pour manipuler des pièces à peindre consiste à piquer une épingle sous le pot, et de la tenir dans une pince à linge.

Quand tous les pots sont taillés, je fais un apprêt blanc avec de la peinture mat. Ensuite je lui donne la couleur de la terre cuite. Mais cette couleur est trop neuve. Il faut que le pot soit terni et sali pour paraître vrai. J’ai, pour ce faire, mis au point une technique simple et efficace. Je me suis aperçu que la peinture aquarelle est mate et transparente. Ce sont ces deux particularités que j’exploite. Je commence par faire un lait blanc avec une goute d’aquarelle blanche et beaucoup d’eau. On recouvre ensuite les pots de ce lait. En séchant, la couleur du pot se ternit et se patine. On passe des couches successives jusqu’au résultat souhaité. Si, ensuite, on veut faire des coulures de terre, on procède de même en utilisant une ombre brulée à la place du lait blanc.

Les Iris

Tous les feuillages sont faits en papier. Je leur donne leurs formes et je les peints en utilisant au moins trois vert différents. Pour les fleurs, elles peuvent être faites avec du papier ou des petits morceaux de tissus fins. Le moindre détail doit être représente pour que le tout soit crédible.

 

Les fleurs

Pour créer de la variété, il faut combiner les formes, les tailles et les couleurs des plantes. Les plantes comportent toutefois un avantage : les végétaux étant continuellement en croissance, l’échelle n’est pas une contrainte. Il faut toutefois rester dans une logique et ne pas en abuser (qu’un brin de muguet n’ait pas la taille d’un rosier). 

Chaque plante doit être à considérer comme une maquette à part entière. Avant de commencer, il faut prendre le temps d’observer le modèle, et de le décomposer en éléments à assembler. On peut classer ces éléments en trois catégories : les parties en bois, les feuilles et verdures, les fleurs. Nous verront quelques trucs pour chaque plante.

 

 

 

 

 

               

 

 

Diverses fleurs

 

Une corbeille de muguet

 

Le muguet 

Le muguet est très simple, et ce, précisément à cause de sa miniaturisation. Les brins ne font que 1 cm de haut. Les feuilles sont faites comme pour les autres plantes, avec du papier. Ne pas hésiter à peindre en utilisant deux ou trois nuances de vert différentes. Ce détail fait plus vrais. Pour les clochette, on prend un fils de tissus central peint en vert (identique au feuillage), et on pose en intercalant des gouttes de peinture blanche sans eau.

 

 

Un cyclamen

 

Des arums

 

Les fougères

Pour fabriquer les fougères, on prend un morceau de tissus à grosse trame (comme les anciens draps de coton), que l'on peint en vert. Puis on découpe dedans chaque feuille entière dans son ensemble. Pour la nervure centrale, il faut prendre du fil métallique (fil téléphone dénudé) d’une longueur égale au le double de la hauteur de la feuille. Il faut l'enduire de peinture verte identique à celle de la feuille, mais sans eau, et le poser au centre de la feuille. Il va former la nervure et la tige. Quand la peinture est seiche, on retire les fils de trame de chaque côté de la tige centrale. On peut alors donner la forme à chaque feuille et les piquer dans un pot pour former la fougère.

 

Deux fougères

 

Des roses coupées

 

 

Rosiers et roses

On est ici sur une plante qui se compose de trois parties : le bois, les tiges et leurs feuilles, et les fleurs. Chaque partie sera faite séparément, et on assemblera le tout ensuite.

La partie bois est faite avec du fil électrique souple (c’est-à-dire composé de plusieurs brins assemblés). Il faut prévoir environ 5 à 8 cm de fil. Je torsade un partie du fils sur 2 cm. Les fils qui dépassent sont ensuite assemblés par groupe de deux ou trois pour former les branches de base, sur 3 à 5 mm. Puis les fils restant sont séparés  pour former les tiges. Si on dispose d’un fer à souder, il est bon de souder à l’étain le tronc et les branches. Ceux-ci seront peints avec des nuances de marron terne. Les tiges seront-elles peintes en vert.

Pour les feuilles, je peints en vert un morceau de papier sur ses deux faces. Quand la peinture est seiche, je déchiquette des petits morceaux avec la pointe d’une pince brucelles. Chaque feuille sera ensuite coller le long des tiges en les fixant avec une goutte de peinture verte sans eau.

Il ne reste plus que les fleurs. Il faut prendre une bande de 5 mm de papier (10 cm de long pour être à l’aise. On plie en deux cette bande dans le sens de la longueur. Après avoir enduit cette bande de colle blanche, on pince l’une des extrémités dans une pince fine. On enroule ensuite la bande au bout de la pince en la pliant d’un demi tour sur elle-même régulièrement. La rose se forme. On peut la piquer sur une épingle pour la peindre. Pour le coller au bout des tiges, j’utilise une goute de peinture verte sans eau. On peut ainsi faire des roses de différentes couleurs, en série.

 

               

 

 

 

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