Crête de faîtage

 

Les vitrines miniatures de Serge CORMIER

 

Fabriquer une crète de faîtage en zinc miniature.

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Introduction

 

·    Structure de cette crête de faîtage

 

Les matériaux utilisés

 

·    Épingles à couture

·    Fil de laiton

 

La soudure

 

·    La pâte à étamer

·    Comment souder à la pâte à étamer ?

·    Quel fer à souder utiliser ?

Fabrication de la crête de faîtage

 

·    1er outil : Forme pour « S » en laiton

·    2e outil : Gabarit de montage

·    Montage de la crête de faîtage

·    Fixation de la crête de faîtage

 

 

 

               

 

 

 

Vingt fois sur le métier
remettez votre ouvrage !

 

Cette maxime de Boileau se vérifie parfaitement avec cette vitrine. Les toits victoriens sont ornés d’une crête de faîtage. Jusqu’à présent, je les fabriquais avec un galon de mercerie que je durcissais au Sintofer. Mais j’ai souhaité progresser et la fabriquer en laiton soudé. Or c’est à la quatrième reprise que j’ai réussi cette crête de faîtage. Pour vous éviter d’essuyer les plâtre à votre tour, voici la méthode de travail qui, affinée à chaque reprise, m’a permis de réussir cette opération.

 

La crête de faîtage ci-contre fait 8 mm de haut.
Elle est soudée à l’étain et peinte à la peinture acrylique couleur argent.

 

Introduction

 

Structure de cette crête de faîtage

Ce tutoriel concerne la fabrication la crête qui est sur cette image. Afin de le comprendre, examinons comment elle est structurée. Il est évident qu’ensuite le principe restera le même pour une structure différente. Les dimensions utilisées ici ne sont précisées qu’à titre indicatif (pour moi l’échelle 1/20e). Il vous faudra les modifier en fonction de l’échelle désirée ou du motif choisi.

 

 

 

Sur le motif choisi ici, les barreaux verticaux alternent un long et deux courts. Le barreau long entre dans le toit pour la fixation de la crête. Les barreaux court s’arrêtent au niveau de la barre horizontale. Celle-ci est à 2 mm de la plaque du toit. Les pièces en « S » sont soudées dos à dos sur chaque barreau.

 

Les matériaux utilisés

 

Pour réaliser cette crête de faîtage, nous aurons besoin :

 

Épingles de couture

D’épingles de couture : Les barreaux verticaux sont fabriquées avec des épingles de couture. Cela permet de garder les petites têtes d’épingles en haut de chaque barreau. Associée aux deux petits anneaux des « S », on obtient un motif en fleur de lis. Elles sont coupées en série à la longueur désirée. Les longues font la hauteur du motif plus ici 5 mm pour la fixation de la crête sur le toit. Les courtes seront 1 mm plus longues que leur dimension finale, afin d’assurer la prise correcte de la soudure.

 

Bobine de fil de laiton

Une bobine de fil de laiton

Une bobine de fil de laiton de 0,5 mm avec lequel nous fabriquerons les pièces en « S » en série.

Une tige droite de laiton : Elle sera également en laiton de 0,5 mm, et un peu plus longue que la longueur définitive de la crête. Elle peut être faite en déroulant une longueur de fil de la bobine, et en la formant en tige bien droite. Il est aussi possible d’acheter cette barre droite telle qu’elle, si nous avons du mal à la former nous-même.

 

Tige de laiton

 

 

 

 

 

La soudure

 

La pâte à étamer.

Sur des pièces en laiton aussi petites, la soudure à l’étain peut être difficile à maîtriser. Il n’est pas aisé d’obtenir des soudures régulières, fines et discrètes. Mais un matériau est particulièrement adapté à ce type de soudure : la pâte à souder et à étamer. Cette pâte se compose d’un mélange de décapant et de métal d’apport : généralement d’étain et de cuivre.

 

 

         

Il existe plusieurs marques de pâte à souder.
Voici deux marques qui donnent de très bons résultats

 

 

ATTENTION

Ce produit est extrêmement toxique.
Bien suivre les consignes de sécurité.

 

 

 

Comment souder à la pâte à étamer ?

ü  Bien mélanger la pâte à souder pour qu’elle soit bien homogène, avec un objet non métallique (une cuillère en plastique par exemple).

ü  Réunir cote à cote les deux pièces à souder ;

ü  Avec un cure-dents, poser une goutte de pâte à l’endroit où les deux pièces se touchent, et donc où l’on veux faire la soudure.

ü  Poser le fer à souder, à chaleur maximum, juste à coté de la pâte à souder sur les deux pièces pour les chauffer.

Vu que l’on pose la pâte avant de faire la soudure, il est très aisé de maîtriser la grosseur de la soudure, et donc de faire des soudures fine et discrètes.

 

 

Quel fer à souder utiliser ?

On pourrait penser que pour une soudure aussi petite, il est préférable d’utiliser un fer à souder d’électronicien. Mais ce type de fer ne convient pas ici. Pourquoi ?

Pour ce type de travail on est amené à souder du laiton sur de l’acier. Un fer à souder d’électronicien fait 20 à 30 W, et donc ne chauffe pas assez rapidement. Il faut attendre un moment pour que la chaleur du fer provoque la soudure. Et durant tout ce temps, la chaleur courre le long de la pièce de laiton et peut même dissoudre les soudures déjà faites plus loin sur la même pièce.

Il est préférable d’utiliser un fer à souder plus fort (100 W ou 150 W). La chauffe se fait immédiatement lorsque l’on pose ce fer à coté de la pâte à souder. La soudure se fait presque instantanément. Ce qui permet de retirer le fer tout de suite sans que les autres soudures soient affectées.

Un autre type de fer à souder particulièrement adapté à ce genre de soudure est le mini-chalumeau, tel que celui de Camping Gaz ou le Dremel (Voir la page d’atelier « Le fer à souder »). Il suffit de poser la pointe de la flamme sur la soudure à effectuer. Celle-ci monte à 1300° et provoque la soudure instantanément.

 

 

 

               

 

.Fabrication de la crête de faîtage

 

 

 

1er outil : Forme pour « S » en laiton

Pour fabriquer des « S » réguliers et identiques, nous aurons besoin d’un outil très simple. Nous allons fabriquer un outil permettant de réaliser un « S » avec un petit et un gros anneau. Pour fabriquer cet outil, il nous faudra :

ü  une plaque de bois épaisse (20 à 30 mm) ou bout de tasseau ;

ü  une petite pointe fine pour faire le petit anneau ;

ü  une goupille d’environ 3 mm de diamètre (ou une grosse pointe) pour le gros anneau.

 

 

Goupille hors du trou

 

Goupille en place

 

 

ü  Sur la plaque de bois, tracer le « S » dans ses dimensions désirées.

ü  À l’emplacement du petit anneau pointer la pointe fine et couper lui sa tête.

ü  À l’emplacement du gros anneau, suivant la taille du « S » à obtenir, faire un trou du diamètre de la goupille. Nous voyons sur l’image que la goupille doit pouvoir sortir et entrer librement pour libérer le « S » une fois terminé.

 

 

Un « S » en 4 étapes

Une fois notre outil fabriqué, nous allons pouvoir réaliser nos « S » en série et très rapidement. Pour cela, prendre la bobine de fil de laiton et en dérouler environ 20 cm. Il n’est pas nécessaire de le couper. Puis suivre les étapes suivantes :

 

Série de « S » en laiton

 

1 - Pour commencer,
placer l’extrémité du fil de laiton de cette façon en le maintenant sur la plaque de bois.

 

2 - Faire un tour complet
autour de la pointe fine.

 

3 - Faire un tour complet dans l’autre sens autour de la goupille.

 

4 - Couper les deux extrémités pour récupérer le « S ».

 

 

Vous obtenez rapidement une série de « S » tous identiques et réguliers, qui formeront le motif principal de la crête de faîtage, ou de tout autre pièce en fer forgé (balcon, barrière, portail, etc.).

Nous avons maintenant tous nos matériaux pour réaliser notre crête de faîtage :

ü  Les épingles longues ;

ü  Les épingles courtes ;

ü  Les pièces en « S » ;

ü  La barre droite.

 

 

2e outil : Un gabarit de montage

Passons à l’ultime étape, le montage et la soudure. Pour être sûr d’être bien droit et faciliter la montage final, nous allons nous fabriquer un autre outil, un gabarit de montage. J’ai choisi de fabriquer le mien avec un plat d’aluminium, et ce pour deux raisons. La première est que la soudure à l’étain ne prend pas sur l’aluminium. Je n’aurai donc pas de difficulté lors du démoulage de la pièce soudée. De plus, mon outil pourra me resservir lorsque je fabriquerai une autre vitrine victorienne. Mais lors de mon premier essai, mon outil était coupé dans du calendrier en carton de 2 mm. Il fonctionnait très bien, mais sa durée de vie sera plus courte.

 

 

Cet outil se compose d’une plaque de bois épaisse,
et de deux pièces coupées dans le plat d’aluminium.

 

 

Fabrication du gabarit

ü  Couper dans la pièce du bas des fentes (ici 8 mm de long). Les espacer selon l’écartement désiré entre les barreaux.

ü  En face de chaque fente, faire une petite entaille dans la pièce du haut. Cette entaille maintiendra en place la tête de chaque épingle. Ces entailles doivent donc être toutes de la même profondeur pour que les têtes des barreaux soient bien alignées..

ü  Fixer par des vis les deux pièces sur la plaque de bois, selon l’écartement souhaité, et en plaçant bien les entailles en face des fentes. Si on travaille au micro-chalumeau, donc à la flamme, il est souhaitable d’intercaler entre ces deux pièces et la plaque de bois, un autre plat d’aluminium dont la hauteur réunira les deux pièces et leur écartement. De cette façon, la soudure ne se fera pas en contact avec le bois, mais sur cette plaque d’aluminium.

 

 

Montage de la crête de faîtage

 

Placer une épingle longue toutes les trois fentes

 

 

 

Placer les épingles courtes dans les fentes restantes, en alignant les têtes d’épingles entre-elles. Les épingles entreront d’un millimètre dans la fente du bas

 

 

 

Placer la barre de laiton droite par dessus les épingles, le long de la base.

 

 

À ce stade, il peut être pratique de souder dès maintenant la barre sur chaque épingle. Le fait que les épingles courtes soit un millimètre plus longues permet d’assurer la prise de la soudure

 

 

 

Placer les pièces en « S » dos à dos, le long des épingles, en les alignant les unes par rapport aux autres.

 

 

 

Poser une goutte de pâte à étamer et faire chaque soudure.

 

 

Il ne reste plus qu’à libérer la crête de faîtage du gabarit de montage. On peut, si on le désire, affiner les soudures avec une petite lime.

Avec une lime ou un petit disque à poncer, supprimer le millimètre des épingles courtes qui dépassent sous la barre horizontale.

Avec une brosse à dents et un peu de produit à vaisselle, bien nettoyer la crête de faîtage à l’eau courante afin d’évacuer tous les produits utilisés pour la soudure. On peut maintenant la peindre.

 

 

Fixation de la crête de faîtage

Pour fixer la crête de faîtage sur le toit, on percera des trous correspondant à l’emplacement des épingles longues. On glissera sous la barre horizontale des petites cales en carte de 2 mm d’épaisseur. Une fois la colle dans les trous, on enfonce toute la crête dans les trous jusqu’aux cales en carton. Une fois la colle prise, on peut retirer les cales, et la crête sera bien horizontale.

 

               

 

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