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Généralité
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Les rosiers
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Les fougères
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Finitions
réalistes
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Généralité
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Voilà un des domaines les plus fascinants et les plus délicats de la miniature. C’est ce défit que j’ai voulu relevé en fabriquant la boutique intitulée « La fleuriste ». Je désirais que l’on reconnaisse chaque espèce florale. Comment concevoir ces éléments à une échelle aussi petite, et à les rendre reconnaissables ? Avant d’entrer dans le vif du sujet, il convient de prendre conscience d’une chose. Les plantes étant des éléments vivants qui grandissent, nous ne sommes pas astreints à une échelle de précision. Biens sûr, un rosier d’appartement est plus petit qu’un caoutchouc, et plus grand qu’un brin de muguet. Mais nous ne sommes au millimètre près pour ce qui est de sa fabrication. Cet aspect du problème va considérablement nous faciliter la tâche. Comment analyser la fabrication d’une plante en particulier ? Tout d’abord, la miniature est à considérer comme un tableau. Il est toujours plus facile de travailler avec un modèle sous les yeux, plutôt que de s’appuyer sur sa mémoire. Pour réaliser cette boutique, j’avais différents catalogues de magasins qui vendent des fleurs et des plantes par correspondance. Ces catalogues présentent plusieurs avantages. Non seulement les plantes y sont très biens photographiées, mais elles sont aussi mise en situation de façon intéressante. Ensuite, il faut considérer chaque plante comme étant une maquette à part entière. Une maquette se compose de différents éléments, plus ou moins gros, qui seront fabriqués séparément et seront assemblés ensemble ensuite. Il en est de même pour une plante. On comprend donc qu’en décomposant la plante en éléments distincts, tous les matériaux peuvent entrer dans la fabrication de celle-ci, suivant la forme et la taille de chaque élément qui le compose. Ce sont dans les boites à coutures que l’on trouvera le plus de trésors (chute de dentelles, de galons, de tissus divers, fils à coudre ou à broder, etc.). Mais aussi d’autres matériaux aussi disparates que de la gaze médicale, des fils électrique ou téléphoniques, le papier, la mousse synthétique pour ne citer que ceux que j’ai utilisé. Il est évident que votre imagination peut allonger cette liste à l’infini. |
Intérieur de la boutique « La fleuriste » |
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Les
rosiers
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Un rosier se compose d’un tronc, de jeunes tiges, des feuilles et des fleurs. Nous fabriquerons donc ces éléments séparément les uns des autres avant de les réunir. |
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Un rosier miniature |
Fabrication du corps
Le résultat final |
L’image ci-dessous présente les différentes étapes de fabrication d’un rosier miniature. Le tronc est fabriqué avec un petit bout de fils électrique souple, c’est-à-dire composé de plusieurs brins (1). La totalité du fils est soudé à l’étain sur 15 mm pour former la partie principale du tronc (2). Il suffit de dénuder le reste du fils pour faire la suite (3). On sépare en trois le fil pour former les trois branches principales (4). Certains brins seront ressortis pour se séparer de l’ensemble et former les jeunes tiges (5). On peindra ensuite la partie principale du tronc et les deux parties secondaires de la couleur désirée en faisant un mélange de marron et de blanc. Un vert tendre conviendra parfaitement pour les jeunes tiges. |
étapes de fabrication d’un rosier miniature |
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Ce procédé est utilisable, quel que soit la taille de la plante. On peut faire un arbrisseau, un arbuste ou un arbre. Il est donc utilisable pour faire un paysage de train électrique. |
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Les feuilles et les fleurs
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Pour fabriquer les feuilles du rosier, j’utilise un petit morceau de dentelle ou de tissus que je peins recto-verso de la même couleur que les jeunes pousses. Ensuite je découpe les feuilles pour les coller sur les tiges. Les fleurs sont réalisées en prenant une bande de papier de 3 mm de large sur 5 cm de long. On enduit cette bande de colle blanche. On l’enroule sur elle-même en la pliant tous les demis tours pour former les pétales. On peut ainsi former des fleurs plus ou moins ouvertes et les peindre de la couleur désirée. |
Coller des éléments minuscules
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Comment coller des éléments aussi petit ensemble ? C’est très simple : en n’utilisant pas de colle. Pour fixer des éléments aussi minuscules, je dépose une goutte de peinture (de la même couleur que la pièce qui reçoit la fleur), sans eau, sur la tige. Celle-ci fixera la fleur tout en formant la base du bouton de rose. Le même truc vaut pour fixer les feuilles. |
Les
fougères
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Prenons maintenant la fabrication des fougères. Nous avons ici affaire à une plante verte très fine. Il en existe de différentes couleurs, mais elles ont toutes à peu près la même forme. |
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Deux types de fougères |
Fabrication des fougères
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Pour faire une fougère, j’ai pris un morceau de tissus blanc très bien tissé. Je veux dire par-là, un tissu dont la trame et la chaîne peuvent se défaire facilement. J’ai ensuite pris de l’eau que j’ai colorée avec un peu de peinture acrylique verte, afin de fabriquer une teinture. J’ai utilisé celle-ci pour teindre le morceau de tissus. Une fois ce tissu sec, il suffit de découper des feuilles de la forme et de la grandeur des feuilles de fougères, en respectant le sens de la trame du tissu. Pour imiter les feuilles annexes de la fougère, nous allons retirer les fils de trame à droite et à gauche de la nervure centrale, en ne gardant que le fils de chaîne. J’ai ensuite collé avec de la peinture verte un morceau de fil téléphonique sur la nervure centrale. C’est ce fil que je plante dans le pot de fleur. Une fois mis en pot, nous aurons l’illusion d’une fougère. Résultat obtenu |
Finitions
réalistes
Patiner des objets peints
Pots de terre patinés et salis |
Pour qu’une vitrine ait du charme, il faut qu’elle vive. Il est donc important que les objets qui la composent ne paraissent pas trop neufs. Quand un objet est utilisé souvent ou à de l’âge, il perd de son éclat d’origine et présente des marques du temps. C’est pourquoi nous éviterons toujours les vernis brillants qui donne un rendu trop récent ou procure un aspect jouet aux objets. Dans certains cas, on salira des zones sensibles ou on ajoutera des points de rouille. Le problème de l'aspect final se pose également avec les objets fabriqués de toutes pièces, puis peints, comme par exemple les pots en terre cuite. J'utilise pour peindre mes objets de la peinture d'art acrylique. Or, cette peinture, en séchant, donne un aspect neuf. J'ai trouvé un truc qui permet de patiner et de ternir. Je me suis rendu compte que la peinture aquarelle est une peinture mat et transparente. J'ai eu alors l'idée de faire un lait avec une goutte de peinture aquarelle blanche noyée dans de l'eau. Il suffit de badigeonner l'objet avec ce lait et de laisser sécher. Si l'aspect n'est pas suffisamment mat, on peut repasser autant de couches que l'on veut. C'est le procédé que j'ai utilisé pour mes pots de fleurs. Ils sont en plâtre peint en orangé saumon. Puis passés au lait aquarelle blanc. En fin, j'ai terminé en les salissant par un lait aquarelle marron, afin de faires des traces de terre sur les pots. |
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