Vitrine fermée
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Fiche technique
Dimensions
Largeur : 30 cm Année de fabrication
2003 Documentation
Catalogue de la Manufacture d’armes et cycles de St. Etienne, éd. 1928 Edition des Bibliothèques de l’Image But recherché
Notre xxie siècle est marqué par une explosion des possibilités technologiques dont nous profitons tous. Mais nous ne devons pas oublier tous ceux qui ont développé ces arts avec des moyens rudimentaires. Le domaine de la photographie illustre particulièrement ce sujet, et j’ai voulu ici garder en mémoire, par cette vitrine miniature, la passion que certaines personnes ont vouée à des technologies qui deviendront plus tard des arts. Ils ne devaient le mérite de leur réussite qu’à leur seul talent |
Histoire de la
photographie
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La photographie est une invention récente qui doit son existence à la recherche scientifique. Son principe fut remarqué, dans l’antiquité, par Aristote, qui le découvrit, par le plus grand des hasards. Les travaux de Nicéphore Niepce, de son collaborateur, le peintre Louis Jacques Mandé Daguerre, et du Britannique William Henry Fox Talbot contribuèrent à une avancé importante de la mise au point de cette invention. Le chimiste suédois Carl Wilhelm Scheele, à la fin de sa vie, perfectionna les capacités du support photographique en découvrant les propriétés photosensibles des sels d’argent. L’an 1839 est considéré comme étant la date officielle de la naissance de la photographie. De toutes les applications qui suivirent, c’est le portrait qui contribua à l’essor de la photographie. |
Un plus large public pouvait avoir désormais accès à cette forme d’art. Moins onéreux que de faire appel à une peinture, le portrait photographique devint l’activité principale des photographes, et contribua à l’ouverture des ateliers photographiques dans les années 1850. Vers les années 1860, Disdéri inventa la carte de visite. Cette nouvelle utilisation de la photographie devint très vite populaire. Dans les années 1930, l’arrivée d'appareils à pellicules en rouleaux de 35 mm, munis de viseurs, bouleversa cet art. C’est à cette époque que se situe la vitrine exposée ici. Grâce à l’arrivée d’appareils de plus petites dimensions, et donc portable, la photographie connue alors un développement extraordinaire en se démocratisant. Il était désormais possible de multiplier les vues instantanées. |
Le meuble du fond
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Pour le mobilier, j’utilise du vrai bois. On réussit à trouver, dans les magasins de bricolage des bois de placage, vendus en rouleaux. On trouve ces même bois en largeur de 28 mm pour faire les champs de panneaux de stratifiés. Il faut seulement, lors de l’achat, veiller à ne pas se tromper en achetant du plastique, car les deux existent. Les plastiques sont adhésifs. Les bois de placage se posent généralement à chaud, au fer à repasser. Il existe plusieurs essences de bois. La largeur de 28 mm suffit très bien pour travailler au 1/20e (28mm représente 56 cm). Comme on a affaire à du vrai bois brut, il peut être poncé et vernis. Pour travailler ce bois, la première chose à faire est de se débarrasser de la colle à chaud, au moins pour quelques morceaux. Pourquoi retirer cette colle, alors qu’on en remettra d’autre plus tard ? Parce que cette colle là forme une surépaisseur sombre qui n’est pas jolie, et qu’il est impossible de cacher. Ce n’est que lorsque cette couche est invisible ou cachée par une autre couche de placage que l’on peut se permettre d’utiliser cette colle à chaud. Pour la retirer, j’utiliser un fer à repasser. Je le serre dans un étau, la semelle vers le haut et bien horizontale. Je chauffe au maximum. Je pose une section de bois sur la semelle (le bois en contact avec la semelle). |
Quand la colle chauffe et se liquéfie, je la racle avec un couteau à mastic. On récupère ainsi le bois nu et brut. Pour faire un meuble aussi important, je pars d’une plaque de contreplaqué de 3 mm qui va prendre tout le fond. Je la ponce avec du papier de verre, puis avec de la laine d’acier (pour les casseroles). Je la teinte et la vernis (attention : une seule couche de vernis pour que le fond ne brille pas). Ensuite je fabrique les panneaux verticaux du meuble. Pour cela, je prends du carton fort, et je plaque le bois sur chacune des faces. Cette étape peut être faite à chaux. On rectifie pour avoir un panneau propre et droit. Le champ que l’on va coller maintenant doit être fait avec un morceau de bois dont on a retiré la colle. Il va finir le tout en donnant l’impression que l’on a une plaque de vois massif. On le pose sous presse à la colle à bois. Une fois ce panneau sec, on peut faire le ponçage de finition. Pour les étagères, le procédé est le même, mais en utilisant un carton plus faible d’épaisseur. Tous ces panneaux étant prêts, on peut les assembler pour former le meuble. En finition, on plaque sur la façade de la partie basse les portes, les tiroirs s’il y en a. On termine par les poignées, boutons, serrures et charnières. |
Le laboratoire
Cette partie de la boutique n’est pas indispensable pour la beauté de l’ensemble. Le charme des appareils anciens, la chaleur du bois ciré ou verni, le style des cadres anciens avec leurs passe-partout d’époque, tout cela contribue au rêve. Toutefois, en voyant la vitesse avec laquelle les technologies évoluent, j’ai souhaité garder en mémoire l’époque ou le photographe devait faire apparaître chaque photo, l’œil fixé sur sa cuvette éclairée d’une lampe rouge. Tous les ustensiles représentés ici sont tirés du catalogue précité. Le lavabo |
Le laboratoire |
Les bacs de développement |
Le massicot à main |
Quelques appareils photos |
La plomberie
Le robinet et son lavabo ont toujours leur petit succès. Mais comme toujours dans ce cas là, ce n’est pas le plus difficile à réaliser. Le lavabo est en bois, poncé et laqué en blanc. Pour une finition qui imite la faïence, il ne faut pas hésiter à poncer les couches de peintures et en refaire d’autres. Le robinet et la plomberie sont en fils électriques rigides 2,5 mm², soudés à l’étain. Le tuyau d’alimentation est laissé en cuivre brut, et le robinet peint à la peinture acrylique or. Le tuyau de canalisation est aussi en fils électriques, ce qui facilite la fabrication des coudes. Il est ensuite peint en gris mat, mais l’idéal serait une couleur plomb. Le robinet et la plomberie sont en fils électriques rigides 2,5 mm², soudés à l’étain. Le tuyau d’alimentation est laissé en cuivre brut, et le robinet peint à la peinture acrylique or. Le tuyau de canalisation est aussi en fils électriques, ce qui facilite la fabrication des coudes. Il est ensuite peint en gris mat, mais l’idéal serait une couleur plomb. |
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Les photographies
J’ai eu la chance de trouver chez ma grand-mère une boite pleine de vieilles photos, jaunies par le temps et roulées sur elles-mêmes. Le format du papier était de 10,5 cm x 7,5 cm. Elles étaient glacées et entourées d’une large bande blanche. Ce qui fait que la photo proprement dite est de 5,5 cm x 8 cm. La bordure de la photo était découpée en zigzag. Cette époque marquait le début de la photo pour les particuliers. Ils disposaient des appareils pliants que l’on trouve sur les étagères de la boutique. Ils avaient l’habitude de prendre des photos de groupe, lors des repas de famille par exemple. Mais avec le format si particulier de la photo, les visages sont très petits, mais très nets. C’était pour moi l’idéal pour obtenir des portraits individuelles encadrés. Cette boite était pleine de photos représentant des personnes que je ne connaissais pas. Mais parmi elles, d’autres visages m’étaient familiers. Il s’agissait de mes proches : parents, grands-parents ou cousins. Vous trouverez donc dans cette miniature des portraits de mon père, de ma mère et de mes grand-mères. Et le charmant bébé que vous voyez, c’est moi ! Il n’y a que le portrait d’une petite fille qui n’a rien à voir avec ma famille (dans la boutique à droite). C’est un portrait que j’ai croisé dans un magazine et qui m’a plu. Je l’ai trouvé très en accord avec l’esprit de cette boutique |
Les photos qui ont servi pour les portraits sont de vraies photos qui datent de l’époque représentée par cette boutique. |
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Encadrements
Comme je le dis souvent, il est plus facile de fabriquer réellement que d’imiter. Et la fabrication des encadrements confirme ce principe. Le meilleur moyen de faire des cadres est de posséder des baguettes d’encadrement. C’est donc la première étape que nous verrons. Il est intéressant de fabriquer plus de baguettes que nécessaire. Ensuite, elles servent pour tout. Ce sont elles que j’utilise pour les cimaises, les entourages de portes et les moulures d’ameublement. Pour fabriquer ces baguettes, j’ai acheté une botte de rotin de 1 mm. Il suffit alors de coller une section de rotin sur une feuille de papier normal, à la colle à bois, le long d’une règle pour qu’elle soit bien droite. Une fois ce brin de rotin sec, on en colle d’autres qui viennent s’appuyer sur celui-ci. On peut ainsi remplir la feuille et avoir une couche de rotin sur toute sa surface. Ensuite, on peut décider de donner du relief à nos baguettes en collant une section de rotin sur la première couche ainsi obtenue, en mettant un brin de rotin toutes les trois rangées. |
Lorsque c’est sec, nous avons une base qui va nous permettre de faire nos baguettes d’encadrement (on peut varier le style en intercalant des allumettes entre deux rotins). (Voir la fabrication de Cimaises et moulures). Il suffit de couper entre deux rangés de rotin au cutter pour avoir une baguette. On peut la poncer, la teinter, la peindre ou la vernir comme on veut. Il faut que la baguette soit terminée avant de la découper pour former le cadre. La finition est meilleure, et le travail plus simple à réaliser. Pour finir, on procède comme avec un cadre normal, en coupant les sections à 45° et en les assemblant. On a la satisfaction d’obtenir de vrais cadres. Les appareils
photos
Tous les appareils exposés ici étaient vendus par la Manufacture d’armes et cycles de St. Etienne sous la marque LUMINOR, et tous ces appareils figurent sur l’édition 1928 de leur catalogue. Celui-ci m’a fourni les informations techniques dont j’avais besoin (dimension, matières utilisées, etc.) Grâce à l’excellente documentation dont fait preuve le site cité dans ma source de documentation, j’y ai retrouvé chacun d’eux exposé. J’ai donc pu reproduire chacun de ces appareils en respectant les couleurs et les aspects visuels de chacun d’eux. La complexité de chacun de ses appareils contribue à la beauté de cette miniature. Mais à cette époque, la miniaturisation n’était pas de mise. Ce n’est que beaucoup plus tard que le monde de la photo rivalisa avec celui de l’horlogerie. La fabrication en miniature de ces appareils ne demande pas plus de précision que pour un autre objet. Il est seulement important de ne négliger aucun détail. D’où l’importance de s’appuyer sur une bonne documentation. |
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Quelques photos de famille personnelles |
Ce bambin n’est autre que mo ! |
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Les anneaux de
rideau
Il n’y a rien de plus simple que de faire de vrais anneaux de rideau. Il faut une tige de métal (diamètre intérieur de l’anneau) et du fil de laiton. On entoure la tige de fil de laiton sur toute une section, comme si on voulait faire un ressort très serré. Ensuite, on retire la tige, et on coupe chaque anneau avec une petite pince coupante. On obtient ainsi une série d’anneaux tout prêts Le rideau
Ce n’est pas la partie la plus simple. On est tellement habitué à voir un rideau tombé droit naturellement, que l’on oublie qu’il est impossible d’obtenir le même effet avec un morceau de 5 cm de tissus. Il faut donc faire preuve d’imagination. Pour ce faire, on va prendre un support rigide (carton, chute de bois). La hauteur et la largeur de ce support sont légèrement inférieures à celles du rideau terminé. On encolle ce support sur sa surface. Faites attention à la nature de la colle par rapport au tissu utilisé. Pour certain tissus, il peut être préférable d’utiliser du double-face pour moquette. Puis on positionne le rideau correctement en lui faisant faire ses plis. On pose ensuite les anneaux, la partie coupée de l’anneau accrochant le tissu, puis on enfile un fil métallique bien droit pour faire la tringle. On peut désormais mettre le rideau en place en fixant le support sur une armature |
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