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Le style victorien	· Généralités
Détails des motifs	· Corniches et consoles. · Sculptures et marquises. · Cimaises et moulures. · Un matériau miracle
Le style victorien Généralités	À l’échelle 1/20e, certains détails de l’architecture victorienne sont d’une grande finesse. C’est le cas, par exemple, des marquises situées au faîtage des toits, de certains motifs décoratifs qui agrémentent les pilastres extérieurs ou les soubassements et frises diverses. La finesse de ces détails ne doit pas repousser. Ils font la richesse de l’aspect final de la boutique.  Là encore, il est plus facile de travailler à partir d’un modèle fidèle. Pour l’architecture victorienne, j’utilise le catalogue du site http://replico.ca/ qui fournit toutes les informations indispensables aux motifs pour ce style. Lorsque j’ai plusieurs pièces identiques à faire, je fais une première pièce, puis je fais un moule en latex, et je coule les autres pièces en série. Ce procédé permet de pouvoirs prendre le temps d’affiner la pièce qui servira de modèle au moule.
Détails des motifs Corniches et consoles	Pour toutes les corniches, j’utilise des baguettes de décoration en bois brut de 10 à 15 mm de large. Les cimaises de 30 à 50 mm de large permettent de faire les consoles sous corniche. Il suffit de les couper en tranches de 7 à 10 mm.  Les consoles en forme d’arabesque sont en fil de cuivre rigide (en fil électrique). Sur une petite plaque de bois, je dessine la forme finale à l’échelle. J’y plante des petites pointes qui permettront aux éléments de rester en place pendant que je ferai mes soudures. Il ne faut pas oublier de souder aussi deux petites pattes de fixations qui seront insérées dans le bois. Quand toutes les pièces sont soudées et prêtes à peindre, il est souhaitable de les laver au produit à vaisselle afin de dégraisser les soudures.
La marine à voile Cette vitrine témoigne de toute la diversité et la richesse des détails que l’on peut obtenir avec de simples baguettes. Le haut est constitué de baguettes du commerce. Les entourages de fenêtres et de portes est fabriqué avec du rotin (voir plus loin le sous-titre : « Un matériau miracle »), complétées par un petit bouton de mercerie ou une petite pièce de bois au sommet. Les colonnes sont fabriquées au tour à bois et complétée avec des sections carrées.
Sculptures et marquises	C’est encore l’imagination qui va nous tirer d’affaire pour surmonter cette difficulté. En observant les matériaux à ma disposition, j’ai constaté que certains galons et dentelles vendus en mercerie reprennent souvent ces motifs géométriques utilisés par les architectes ou s’en approchent. Il ne me restait plus qu’à trouver le moyen de les solidifier pour en faire des baguettes à découper. Pour ce faire, j’utilise un produit vendu au rayon auto des grandes surfaces : le syntofer. C’est une résine qui doit être activée par quelques gouttes de durcisseur pour devenir solide. Voici comment procéder pour fabriquer des pièces d’architecture victoriennes. Une fois le mélange fabriqué, il faut tendre les dentelle ou les galons sur une tablette de verre épais (afin d’éviter un accident) ou un panneau de stratifié, les maintenir tendus par des pinces, et les enduire du mélange Syntofer/durcisseur. Attention ! Avant de sécher, le produit redescend sur la plaque en coulant. Pour éviter que les trous de la dentelle ne se bouchent, une fois que le produit a coulé, je décolle délicatement la dentelle de son support, pour la reposer à un endroit propre. De cette façon, seules les parties de tissus sont enduites de Syntofer. Une fois que le Syntofer est sec, on obtient des baguettes de motifs décoratifs qui sont solides, peuvent être peintes à la peinture acrylique, et se découpent aux ciseaux. Ce produit étant désagréable à utiliser, j’en profite généralement pour faire une série de galons en une seule fois. Pour me simplifier la vie, je conserve quelques pots de yaourts vides de côté. Je fais mon mélange dedans et le jette ensuite. Ainsi, je n’ai pas d’outils à nettoyer. Si l’on a à coller ces motifs entre eux ou sur une autre pièce, on peut utiliser de la colle universelle. Il est aussi possible de refaire un peut de mélange de syntofer pour en déposer quelques gouttes en guise de colle.
Cimaises et moulures	Les moulures décoratives ne doivent pas leur esthétisme à leur seule complexité de forme. C’est la façon dont cette complexité reçoit la lumière qui leurs donne cette particularité. J’ai longtemps cherché un moyen de reproduire ces formes compliquées à l’échelle 1/20e. Jusqu’à ce que je rencontre le rotin.
Un matériau miracle Fabrication de moulures avec du rotin	Le rotin a plusieurs particularités exploitables en miniature. Tout d’abord, il existe en plusieurs diamètres depuis le 1 mm. Il est donc très facile de faire des reliefs différents. À sec, il peut s’utiliser de façon rectiligne. Mais si on le met à tremper une nuit dans de L’eau, il peut se courber sans casser. Maintenu dans la position souhaitée, une fois sec, il conserve sa forme. Comme il s’agit d’un végétal, il se colle sans problème à la colle à bois. Il se teinte, se peint ou se vernit. Comment fabriquer une moulure de 5 mm de haut en rotin ? Je prends une chute de contrecollé Canson et une règle. J’étale une couche de colle à bois sur le contrecollé, et avec la règle, je positionne une longueur de rotin d’un millimètre de diamètre. Il est souhaitable de la piquer avec des épingle de couturière afin qu’elle reste en place. Une fois que ce brin est sec, il suffit de poser d’autres longueurs les une à coté des autres. On peut ainsi remplir la feuille. Lorsque toute la colle est sèche, on passe à la partie en relief de la moulure. Pour ce faire, on va déposer un cordon de colle entre deux rangers de rotin, et poser un rotin dessus, puis on laisse sécher. On va faire cela un rang sur quatre. Une fois que tout est sec, on peut alors couper des rangées qui formeront les moulures. Si on a des moulures identiques, mais de forme circulaire, à exécuter, le procédé est le même. Il suffit, auparavant, de faire tremper des longueurs de rotin dans l’eau, afin de pouvoir les courber sans problèmes. On prend un objet rond qui a le diamètre désiré. La première rangées de rotin sera collée en s’appuyant sur cet objet. Puis on colle les trois autres rangées, ainsi que la quatrième qui fait le relief. Ces moulures peuvent être alors coupées et assemblées. La complexité de leurs formes prendra la lumière pour ressembler à de véritables moulures de décoration. Une fois peinte, nos rangées de rotin deviennent des moulures décoratives qui peuvent former les cimaises, les encadrements de portes et de fenêtre, les moulures de meubles, et quantité d’autres décorations de styles. Voir « Motifs d’architecture - Partie 2 » Combiner bristol, baguette de bois et rotin

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